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plus l’ami de la maison ?… Bien… bien… je me plaindrai à ce cher Sécherin, je vous en avertis.

Si je n’avais pas eu en Ursule une confiance aveugle, insensée, la mauvaise humeur de cet homme, d’ailleurs infiniment mal élevé, m’eût donné beaucoup à penser.

Mais je ne vis dans M. Chopinelle qu’un fat ridicule qui voulait à mes yeux abuser d’une apparence d’intimité que la vie de la campagne autorise, pour me faire croire qu’Ursule le voyait avec un certain intérêt.

C’est pour donner une idée de la sottise de ce personnage que j’ai cité quelques mots de sa conversation, qui ne fut qu’un fastidieux mélange de lieux communs et de prétentions insupportables.

Je n’ai jamais compris qu’on pût trouver un grand plaisir à s’amuser des sots ; leur vulgarité, leur niaiserie me répugnent, m’attristent au moins autant que la vue d’une infirmité physique.

La froideur et la répugnance que je ne pus m’empêcher de témoigner à M. Chopinelle abrégèrent donc singulièrement sa visite.