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— Elle a très grand tort, mon cousin, car elle déroge à une des illustrations de notre famille — dis-je d’un air très sérieux.

— Ah bah ! et comment donc cela, cousine ?

— Comment, Ursule — dis-je à ma cousine — tu ne te rappelles pas que mademoiselle de Maran nous disait toujours que notre grand’tante de Surgy et la comtesse de Brionne (Une princesse de la maison de Lorraine, monsieur Sécherin, notez bien cela, s’il vous plaît…) avaient la passion de confectionner des caillebottes au jasmin et des tartelettes à la gelée d’orange pralinées, et que le roi Louis XV se trouvait très heureux quand ces dames consentaient à lui faire part de leurs œuvres culinaires, ajoutait mademoiselle de Maran… Encore une fois, est-ce que tu ne te souviens pas de cela ?

— Si, si — dit Ursule je l’avais oublié.

— Des tartelettes à la gelée d’orange pralinée… Mais ça doit être très bon ! — dit madame Sécherin, il faudra que j’essaie.

— Eh bien ! Belotte, ça ne te décide pas ? Vois donc… Pourtant puisqu’une princesse de