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ça me réjouit de la voir, et je le lui prouve à ma façon.

— Ne voyez-vous pas qu’Ursule est jalouse, mon cher cousin ? — dis-je en riant à M. Sécherin.

Celui-ci avait paru néanmoins réfléchir aux paroles d’Ursule, aussi me dit-il d’un air confus, presque triste :

— Après tout, ma femme a peut-être raison… Sans doute j’ai eu tort, ma cousine… Excusez-moi, mais j’étais si heureux de vous revoir que je n’ai pas réfléchi si c’était l’usage ou non de vous embrasser…

— J’ai bien envie, mon cher cousin, de vous prier de recommencer pour apprendre à Ursule à ne plus vous gronder injustement.

— Vrai ?… Vous n’êtes pas fâchée, s’écria M. Sécherin, dont la figure s’épanouit aussitôt.

— En ai-je l’air ? — lui dis-je.

— Êtes-vous bonne, mon Dieu ! êtes-vous bonne ! Tenez, juste comme votre excellente tante, mademoiselle de Maran… Et à propos, comment se porte-t-elle, cette excellente dame ?