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gère placée dans l’embrasure d’une des fenêtres ouvertes et au-dessous de laquelle s’étendait un beau massif de rosiers en fleurs. Un vieux et gros perroquet gris à collier rouge se promenait gravement sur le rebord de cette croisée.

La belle-mère d’Ursule filait sa quenouille au bruit mesuré de son rouet.

C’était une femme de soixante-dix ans environ, vêtue d’une robe noire et coiffée d’une sorte de bavolet de batiste sans aucune garniture, qui encadrait étroitement son front pâle et ses joues creuses et ridées.

Au premier abord, cette physionomie paraissait seulement simple, douce et grave ; mais en l’observant plus attentivement, on y découvrait une grande expression de fermeté, tandis que son regard calme, mais profond et scrutateur, révélait une longue habitude d’observation.

Je fus à l’instant persuadée qu’Ursule était prévenue contre sa belle-mère, ou qu’elle la jugeait mal.

Ce qui me prouva surtout que madame Sécherin n’était pas une femme vulgaire, c’est