Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

surtout trouver un charme infini dans tout ce qui rappelait des idées de calme, de tranquillité.

Les fenêtres et les portes vitrées de ce salon s’ouvraient sur un parterre émaillé de fleurs. Un lustre de cristal de roche, soigneusement entouré d’une gaze blanche, descendait d’une énorme poutre qui traversait le plafond ; çà et là pour tout ornement étaient accrochés à la boiserie grise plusieurs cadres dorés renfermant des têtes d’étude dessinées au crayon par le mari d’Ursule lorsqu’il apprenait le dessin au collège de Tours, et offertes à son père ou à sa mère pour le jour de leur fête, ainsi que le témoignaient des dédicaces écrites d’une magnifique écriture.

Sur le marbre de la cheminée, on voyait une pendule et des candélabres en bronze doré, recouverts de gaze comme le lustre ; deux consoles en bois d’acajou placées entre les fenêtres, des fauteuils et deux canapés garnis de housses de bazin blanc, composaient l’ameublement de cette pièce carrelée en rouge et cirée avec une minutieuse propreté.

Madame Sécherin était assise dans une ber-