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ter l’escalier. Mon mari arrive à l’instant de la fabrique, il va nous rejoindre au salon.

— Descendons vite, car je suis décidée à faire la conquête de ta belle-mère, — dis-je en riant à Ursule.

— Oh ! tu auras bien de la peine, j’ai eu beau lui rappeler ton rang, la position de ton mari, lui parler de votre élégance, de votre richesse, elle ne m’a pas parue disposée à faire plus de frais pour toi qu’elle n’en fait pour une bourgeoise de notre sous-préfecture. Tu excuseras ce manque d’éducation, n’est-ce pas ?

— Cette simplicité me donne au contraire encore meilleure opinion de ta belle-mère, ma chère Ursule, et il faut absolument que je réussisse à lui plaire…

Nous descendîmes, nous entrâmes dans une salle à manger où le couvert était mis, puis dans un salon où se tenait madame Sécherin.

Je me souviens des moindres détails de cette scène, car elle me frappa beaucoup par l’harmonie qui existait pour ainsi dire entre madame Sécherin et les objets qui l’entouraient.

J’avais eu de telles agitations que je devais