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— Je le devrais… mais je ne le ferai pas… vous le savez bien.

— C’est pour cela que je t’ai tout dit… Maintenant t’en iras-tu ?

Martial voulut tenter d’attendrir cette mégère ; d’une voix moins rude il lui dit :

— Ma mère, je ne vous crois pas capable de ce meurtre…

— Comme tu voudras, mais va-t’en…

— Je m’en irai à une condition.

— Pas de condition !

— Vous mettrez les enfants en apprentissage… loin d’ici… en province…

— Ils resteront ici…

— Voyons, ma mère… quand vous les aurez rendus semblables à Nicolas, à Calebasse, à Ambroise, à mon père… à quoi ça vous servira-t-il ?

— À faire de bons coups avec leur aide… Nous ne sommes pas déjà de trop… Calebasse reste ici avec moi pour tenir le cabaret… Nicolas est seul… une fois dressés, François et Amandine l’aideront ; on leur a aussi jeté des pierres à eux, tout petits… faut qu’ils se vengent !…