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CHAPITRE III.

LA MÈRE ET LE FILS.



Ignorant les mauvais desseins de sa famille, Martial entra lentement dans la cuisine.

Quelques mots de la Louve, dans son entretien avec Fleur-de-Marie, ont déjà fait connaître la singulière existence de cet homme.

Doué de bons instincts naturels, incapable d’une action positivement basse ou méchante, Martial n’en menait pas moins une conduite peu régulière. Il pêchait en fraude, et sa force, son audace, inspiraient assez de crainte aux garde-pêches pour qu’ils fermassent les yeux sur son braconnage de rivière.

À cette industrie déjà très-peu légale, Martial en joignait une autre fort illicite.

Bravo redouté, il se chargeait volontiers,