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ses cheveux, entoure son front plat, blême, déjà sillonné de rides ; son nez est long, droit et pointu ; ses pommettes saillantes, ses joues creuses ; son teint bilieux, blafard, est profondément marqué de petite vérole ; les coins de sa bouche, toujours abaissés, rendent plus dure encore l’expression de ce visage froid, sinistre, impassible comme un masque de marbre. Ses sourcils gris surmontent ses yeux d’un bleu terne.

La veuve du supplicié s’occupe d’un travail de couture, ainsi que ses deux filles.

L’aînée, sèche et grande, ressemble beaucoup à sa mère… C’est sa physionomie calme, dure et méchante, son nez mince, sa bouche sévère, son regard pâle. Seulement son teint terreux, jaune comme un coing, lui a valu le surnom de Calebasse. Elle ne porte pas le deuil : sa robe est brune ; son bonnet de tulle noir laisse apercevoir deux bandeaux de cheveux rares, d’un blond fade et sans reflet.

François, le plus jeune des fils Martial, accroupi sur un escabeau, remaille un aldret, filet de pêche destructeur, sévèrement interdit sur la Seine.