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— C’est juste, vous pouvez faire là une affaire d’or.

— Mais vous-même, pourquoi ne pas lui proposer cette maison si admirablement montée en tout, que trouverait-il de mieux ?

— Pardieu ! Edwards, vous êtes un homme d’esprit, ça ne m’étonne pas, mais vous me donnez là une excellente idée ; il faut nous adresser à M. le vicomte, il est si bon maître qu’il ne refusera pas de parler pour nous au jeune duc ; il lui dira que, partant pour la légation de Gerolstein où il est attaché, il veut se défaire de tout son établissement. Voyons, 160 000 fr. pour la maison toute meublée, 20 000 fr. pour l’argenterie et les tableaux, 50 000 fr. pour l’écurie et les voitures, ça fait 230 000 fr. ; c’est une affaire excellente pour un jeune homme qui veut se monter de tout ; il dépenserait trois fois cette somme avant de réunir quelque chose d’aussi complètement élégant et choisi que l’ensemble de cet établissement… Car il faut l’avouer, Edwards, il n’y en a pas un second comme M. le vicomte pour entendre la vie…

— Et les chevaux !