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Ici il ne s’agit plus d’hypothèses, de projets, parfaitement réalisables d’ailleurs, il s’agit de faits accomplis.

Un de nos meilleurs amis, très-grand industriel, dont le cœur vaut l’esprit, a créé un comité consultatif d’ouvriers et les a appelés (en outre de leur salaire) à jouir d’une part proportionnelle dans les bénéfices de son exploitation ; déjà les résultats ont dépassé ses espérances. Afin d’entourer cet exemple excellent de toutes les facilités possibles d’exécution dans le cas où quelques esprits à la fois sages et généreux voudraient l’imiter, nous donnons en note les bases de cette organisation[1].

  1. Le règlement qui traite des fonctions du comité est précédé des considérations suivantes, aussi honorables pour le fabricant que pour ses ouvriers :

    « Nous aimons à le reconnaître, chaque contre-maître, chaque chef de partie et chaque ouvrier contribue, dans la sphère de son travail, aux qualités qui recommandent les produits de notre manufacture. Ils doivent donc participer aux bénéfices qu’elle rapporte, et continuer à se vouer aux progrès qui restent à faire ; il est évident qu’il résultera un grand bien de la réunion des lumières et des idées de chacun. Nous avons, à cet effet, institué le comité dont la composition et les attributions seront réglées ci-après.

    « Nous avons eu aussi pour but, dans cette institution, d’augmenter par un fréquent échange d’idées entre les ouvriers, qui, jusqu’à présent, vivaient et travaillaient