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tuels est organisée de telle sorte, qu’en cas de maladie chacun de nous reçoit les deux tiers de ce qu’il reçoit en santé.

— Comme tout cela est bien entendu ! Et là-bas, M. Agricol, de l’autre côté de la pelouse ?

— C’est la buanderie et le lavoir d’eau courante, chaude et froide ; et puis, sous ce hangar, est le séchoir ; plus loin, les écuries et les greniers de fourrage pour les chevaux du service de la fabrique.

— Mais, enfin, M. Agricol, allez-vous me dire le secret de toutes ces merveilles ?

— En dix minutes vous allez comprendre cela, mademoiselle.

Malheureusement la curiosité d’Angèle fut à ce moment déçue : la jeune fille se trouvait avec Agricol près d’une barrière à claire-voie servant de clôture au jardin, du côté de la grande allée qui séparait les ateliers de la maison commune.

Tout à coup, une bouffée de vent apporta le bruit très-lointain de fanfares guerrières et d’une musique militaire ; puis, on entendit le galop retentissant de deux chevaux qui s’approchaient rapidement, et bientôt arriva, monté sur un beau cheval noir à longue queue flottante et à la housse cramoisie, un officier général ; ainsi que sous l’empire, il portait des bottes à