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cher et précieux de me rappeler son nom ; il est gracieux et joli comme son visage ; elle se nomme Florine… Je ne suis rien, je ne possède rien, mais si les vœux fervents d’un cœur pénétré de reconnaissance pouvaient être entendus, mademoiselle Florine serait heureuse, bien heureuse.

« Hélas ! je suis réduite à faire des vœux pour elle… seulement des vœux… car je ne puis rien… que me souvenir et l’aimer. »




Ces lignes, qui disaient si simplement la gratitude sincère de la Mayeux, portèrent le dernier coup aux hésitations de Florine ; elle ne put résister plus longtemps à la généreuse tentation qu’elle éprouvait.

À mesure qu’elle avait lu les divers fragments de ce journal, son affection, son respect pour la Mayeux avaient fait de nouveaux progrès ; plus que jamais elle sentait ce qu’il y avait d’infâme à elle de livrer peut-être aux sarcasmes et aux dédains les plus secrètes pensées de cette infortunée.

Heureusement, le bien est souvent aussi contagieux que le mal. Électrisée par tout ce