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prête ; quelques embellissements réalisables en vingt-quatre heures en feront un très-joli séjour… Oui, ce sera mille fois préférable, ajouta mademoiselle de Cardoville après un nouveau silence ; et puis, ainsi je pourrai garder sûrement le plus strict incognito.

— Comment ! s’écria Rodin, dont les projets se trouvaient dangereusement dérangés par cette nouvelle résolution de la jeune fille, vous voulez qu’il ignore…

— Je veux que le prince Djalma ignore absolument quel est l’ami inconnu qui lui vient en aide ; je désire que mon nom ne lui soit pas prononcé, et qu’il ne sache pas même que j’existe… quant à présent du moins… Plus tard… dans un mois peut-être… je verrai, les circonstances me guideront.

— Mais cet incognito, dit Rodin cachant son vif désappointement, ne sera-t-il pas bien difficile à garder ?

— Si le prince eût habité mon pavillon, je suis de votre avis, le voisinage de ma tante aurait pu l’éclairer, et cette crainte est une des raisons qui me font renoncer à mon premier projet… Mais le prince habitera un quartier assez éloigné… la rue Blanche. Qui l’instruirait de ce qu’il doit ignorer ? Un de mes vieux amis, M. Norval, vous, monsieur, et cette digne en-