Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

m’entend, va dans ma chambre et y trouve le poison ! (Mouvement de Bonaquet. Il tressaille soudain et paraît frappé d’une idée subite. Le duc trouve encore du poison dans la théière où j’avais moi-même préparé un breuvage pour la duchesse. Il fallait, bien que tout cela arrivât. Sans cela, il n’y aurait pas eu de raison pour que je sois condamnée, comme l’avait prédit la sorcière. Est-ce vrai, monsieur Bonaquet ? (Le docteur ne répond rien, se lève et marche avec agitation, comme s’il poursuivait une idée encore vague. — Maria, de plus en plus égarée, s’aperçoit à peine du mouvement de Bonaquet. Elle continue.) Oui, tout cela devait arriver. En voulez-vous une autre preuve, monsieur Bonaquet ? À l’audience, quand la duchesse est morte, mademoi-