Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

maîtresse de ses secrets, et de la perdre si vous vouliez ?

MARIA.

Oui, d’abord… Aussi ai-je dit à Désirée : Je n’ai pas tes scrupules ; il me reste à peine de quoi vivre pour moi et pour ma petite fille ; la place que tu quittes serait toute mon ambition. D’après la vie que mène ta maîtresse, il lui faut surtout une femme de chambre dévouée, intelligente et surtout discrète. Tu me connais, tu peux en cela répondre de moi à la duchesse. Quant au service, je m’y habituerai ; ce n’est pas d’ailleurs bien difficile ; enfin le zèle suppléera à ce qui me manque. Quatre jours après, j’étais entrée chez la duchesse comme femme de chambre.

BONAQUET.

Et votre vengeance ?…