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BONAQUET, un moment apitoyé malgré luis reprend avec une explosion d’indignation :

Oui, je te repousse avec aversion, avec horreur ! Oui, Dieu est juste, car il te frappe au comble de cette fortune où tu étais arrivé en employant au crime les dons sacrés que le Créateur t’avait dispensés… Oui, Dieu est juste, car il t’écrase dans ton hypocrisie comme le serpent dans son venin… Oui, Dieu est juste, car tu vas mourir, accablé des malédictions d’un homme de bien, qui autrefois eût donné sa vie pour la tienne, et qui rougit du sentiment, de pitié qu’il a ressenti tout à l’heure !… Va, meurs ! meurs donc ! et maudit sois-tu pour les maux affreux que tu as causés ! Maudit sois-tu au