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sons de Geste et les laisses sur une seule rime.

Quand il choisit, il est gêné et contraint dans ses choix. Et lui, l’homme le plus d’une venue et le moins mandarin, il est parfois obscur : en deux ou trois passages, il rappelle même Mallarmé, de qui il est l’antipode.

Un jour donc, je lui conseillai par jeu de lire Mallarmé. Je n’ai jamais su ce qu’il pensait du fameux poète sibyllin, et il ne m’en a pas dit son sentiment. Mallarmé est ce qu’il y a de plus étranger à Péguy, en toutes choses. Mallarmé est l’artiste pur, séparé de la vie. Son art se révèle à un très petit nombre de sonnets, qui sont d’étonnantes merveilles. Mallarmé est le mage, grand maître de