Page:Suarès - Images de la grandeur.djvu/131

Cette page n’a pas encore été corrigée

Une intondable épouvante —

G>u<hé »ur le doi, c'eti U detiui l'immente nuit, le couvercle

icciir >ur 11 tombe infinie,

Et U terre implacable des étoiles.

II. Ténèbres!

Regard noir, «il unique du Grand Cyclope : Abtme, — Nous voici, ténèbres, face k face. Je suis couché, sur le dos,

El comme l'épervier tombant, tourne en spirale sur le passe- reau qui fuit.

Voici que votre orbite tourbillonne au dessus Je ma tête, — Et tel le gouffre boit l'épave qui sombre. Ah, dans la nuit, c'est la fin qui M'aipirc.

III. Je te retrouve, Proméihée.

Tu tombes, divin, — et plus divin à mesure que tu tombes.

O douleur d'être grand. .

Quand ta grandeur

Sera t elle rassasiée de ta grandeur?

Je te retrouve, et dans ta chute

Le Caucase neigeux, dont tes bras ouverts ont fait une croix.

Et les monts, et les mondes,

Et la Voie Lactée,

Cette rivière de perles posée sur ton front.

Tout l'univers tombe avec toi.

Je te retrouve, Prométhée.

Plus qu'un homme, un pécheur d'astres.

Plus qu'un dieu, un Titan, pendule de l'abime : le collier stel- laire de l'infini est à ton col. Et tu roules entraîné par ce cœur trop lourd, infatigable de Puissance.

Je te retrouve.

Plus triste est la nuit, et plus elle est belle. Plus noire est la nuit, et plus elle est belle. Tu dis vrai : Je me retrouve.

��- i5.

�� �