Page:Stevenson - Herminston, le juge pendeur.djvu/366

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On peut se faire une idée de la méthode de travail de Stevenson dans les phrases suivantes d’une lettre qu’il adressait à M. W. Craibe Angus de Glasgow : « J’ai la préparation lente, et je reste assis en silence pendant longtemps sur mes œufs. La réflexion inconsciente constitue l’unique méthode : laissez macérer votre sujet, faites-le bouillir lentement, ensuite enlevez le couvercle et regardez : bonne ou mauvaise, voilà votre drogue. » Les éléments mentionnés plus haut ont fait travailler son imagination pendant bien des années, c’est dans l’automne de 1892 qu’il fut conduit à « enlever le couvercle et regarder ». Il était, semble-t-il, sous l’influence spéciale et toute puissante qu’exerçait sur lui le charme romantique des paysages et des types à la Walter Scott, influence qui agit très fortement sur lui, mais que son exil porta à un si haut degré d’intensité. Voici encore une