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espoir de la trouver ; il en courait la chance sans en rien attendre, et seulement pour soulager son mal. D’autant plus grande fut sa surprise quand il dépassa le sommet de la côte et pénétra dans le creux des Sorcières, de la voir là, petite silhouette en robe grise, et en fichu rose, assise presque à terre, perdue dans cette extrême solitude, au milieu de ce décor désolé, sur la pierre battue des vents et de la pluie du Tisseur mort. Toutes les choses qui frissonnaient encore de l’hiver mettaient des teintes de rouille autour d’elle, tandis que celles qui étaient déjà parfumées par le printemps montraient les couleurs tendres et vives de la saison nouvelle. Même sur la face immuable de la pierre tombale, des changements apparaissaient ; et dans les rainures des lettres, la mousse nouvelle mettait des teintes d’émeraude. Obéissant à une arrière-pensée, sentant que cela lui allait bien, presque