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la parole, elle ressentait quelque chose comme une contrariété. Elle fit une partie du chemin avec quelques jeunes voisines et un jeune campagnard ; jamais elle ne les avait trouvés si fades, jamais elle ne s’était montrée si peu aimable. Mais ils se dispersèrent bientôt de côté et d’autre, soit pour se rendre à leurs diverses destinations, soit que, marchant plus vite qu’eux, elle les dépassât et les laissât derrière elle ; et, quand elle eut chassé par quelques mots de mauvaise humeur l’escorte que lui offraient quelques-uns de ses neveux et nièces, elle se trouva libre de monter seule le sentier d’Hermiston, toute enivrée d’air, s’élevant au milieu d’un nuage de bonheur. Près du sommet, elle entendit des pas derrière elle, des pas d’homme légers et très rapides. Elle les reconnut aussitôt et marcha plus vite. « Si c’est moi qu’il cherche, il peut courir », pensait-elle, souriante.