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en aient autant que moi, et d’une plus jolie couleur. Souvent je le disais à la chère miss Jeannie — c’était votre mère, hélas ! cela lui faisait mal de lisser ses cheveux, ils étaient si délicats vous savez ! — Écoutez, miss Jeannie, que je lui disais, jetez-moi dans le feu toutes vos lotions et toutes vos poudres françaises, ils y seront à leur place ; puis, allez là-bas, à la rivière, lavez-vous dans l’eau froide de la colline et faites sécher vos beaux cheveux au vent frais de la lande ; c’est comme ça que ma mère lavait les siens, et j’ai toujours tenu à laver les miens de cette manière — faites comme je vous le dis, ma chère, et vous m’en donnerez des nouvelles. Vous aurez beaucoup de cheveux, une masse de cheveux, une tresse aussi épaisse que mon bras, que je lui disais, et de la plus jolie couleur aussi, celle des belles guinées d’or, et les garçons à l’église ne pourront pas en détacher leurs yeux. J’ai coupé une boucle de ses cheveux