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la campagne et les collines ; le pluvier, l’alouette et le courlis chantent partout, le vent souffle vif, froid et pur comme dans les agrès d’un navire, et les sommets des collines se pressent les uns derrière les autres comme le bétail en troupe au coucher du soleil.

La maison, construite il y a une soixantaine d’années, était sans apparence mais confortable ; à gauche se trouvaient la cour de la ferme et le jardin potager, avec un espalier où de petites poires vertes mûrissaient à la fin d’octobre.

La propriété (on pourrait presque dire le parc) était assez vaste, mais très mal entretenue ; le coq de bruyère et la poule d’eau avaient franchi le mur de clôture, s’y étaient répandus et venaient s’y percher ; un jardinier paysagiste aurait eu une rude tâche s’il avait voulu définir où finissait le terrain cultivé et où commençait la nature inculte. Mylord, sous l’influence de