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cune de ses paroles revêtait quelque chose de la dignité du magistrat.

— Je voudrais savoir si vous pouvez en dire autant, continua-t-il, mais vous ne le pouvez pas. Vous avez pris connaissance de quelques-uns de mes procès, dites-vous. Mais ce n’était pas pour y étudier le droit, c’était pour y épier les faiblesses de votre père ; belle occupation pour un fils. Vous prenez vos ébats maintenant, vous vous lancez dans la vie comme un taureau sauvage. Il n’est pas possible que vous songiez au barreau plus longtemps. Vous n’êtes pas fait pour ça ; là, il n’y a pas de place pour s’ébattre. Une autre raison encore : que vous soyez mon fils ou non, vous vous êtes permis de censurer publiquement un sénateur membre de la Cour de justice, et je tiendrai la main à ce que vous n’y soyez pas admis vous-même. Il y a des règles de convenance à observer. Mais alors, il y a