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couleur rutilante, aux rubriques criardes qu’on était admis à lire moyennant une redevance d’un penny. Admiré des siens, choyé, toujours accompagné de précepteurs chargés de veiller sur ses déplacements, il visita l’Allemagne et la Hollande en 1862, l’Italie en 1863, la côte de Fife, puis la Riviera en 1864. Il passa à Torquay les hivers de 1865 et 1866 et c’est là sans doute qu’il écrivit son premier ouvrage, La Révolte du Pentland (1666), que son père fit imprimer et dont le romancier retira plus tard de la circulation tous les exemplaires. En 1867, il séjourna au cottage Swanston dans les Portland’s hills. Il se préparait alors à suivre comme étudiant les cours de l’Université d’Édimbourg. Il les fréquenta pendant plusieurs hivers, car malgré l’impossibilité de l’astreindre à une discipline régulière, son père n’avait pas renoncé à le voir continuer la lignée des Stevensons ingénieurs. Il lui semblait que construire des phares était le plus beau rôle qu’un homme pût ambitionner. Stevenson était de glace pour l’algèbre et les sciences exactes : néanmoins, par respect pour la volonté paternelle, il prit ses grades et à partir de 1868 ses voyages estivaux eurent un but professionnel. Il visita les travaux de la société Stevenson en cours d’exécution sur différents points des îles du Nord et de l’Ouest. Fleming Jenkins le considérait comme son élève favori, estimant qu’en une semaine de travail il dépassait tous ses camarades, si assidus fussent-ils. En 1871, il se vit attribuer la médaille d’argent de la So-