Page:Stendhal - Voyage dans le midi de la France, 1930.djvu/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le tombeau de saint Seurin est sous le maître-autel et son histoire est sculptée dans les quatorze compositions du retable qui le décore. Sous le chœur est une crypte où l’on vénère les reliques de saint Faure.


Lesparre, le 21 mars 1838[1].

Il pleut encore. Quatrième jour de pluie.

Ce matin, à huit heures, j’ai pris à Bordeaux le bateau à vapeur pour Blaye. Il tombe des gouttes tous les quarts d’heure, et toutes les deux heures, il y a une averse. C’est le vent d’ouest.

J’apprends que nous serons à Blaye à midi.

— Ne va-t-on pas plus loin, dis-je au commis qui perçoit le prix des places ?

— Nous allons à Pauillac.

— Hé bien, à Pauillac !

— Vous auriez dû prendre le bateau de Royan, ajoute ce commis assez poli, il va à dix lieues plus loin que nous.

Je me tiens sur le pont malgré les gouttes d’eau. Je veux voir en détail cette admirable colline de Lormont qui se compose de mamelons successifs dont les crêtes sont

  1. Écrit le 22 mars à Bordeaux.