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grecque de sept vers assez plats. Le fils de Glaucias adressant la parole à son père lui dit : « Ton fils t’eût donné, non pas un tombeau, mais la nourriture et des consolations dans ta vieillesse. » Les sentiments moraux ont fait des progrès immenses depuis les Grecs ; on ne se vante plus de donner des aliments à son père. C’est ce progrès qui rend un peu niais tous les livres en prose grecque. Les savants, niais par état, et souvent payés pour mentir, ne s’aperçoivent pas de ce malheur, ou du moins se gardent bien d’en convenir.

Le no 13 est peut-être le meilleur marbre de ce musée ; c’est un tombeau de huit pieds de longueur, sur trois et demi de haut : des centaures combattent contre les lions qu’ils attaquent avec des fragments de rocher. Les têtes sont frustes ; ce monument des meilleurs temps a été trouvé à Arles. L’inscription porte le nom de Flavius Memorius qui, sans doute, s’était emparé de ce tombeau fait pour un mort d’une meilleure époque.

Les nos 14 jusqu’à 21 sont des tombeaux chrétiens.

No 27. Des génies à peine passables forgent des armes. Deux d’entre eux soutiennent un médaillon, où l’on voit la Louve, Rémus et Romulus. Un sphinx est au-dessus de cet écusson.