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que je connaisse, mais d’une laideur à elle, qui consiste à n’avoir pas de physionomie ; on monte et on descend sans cesse ; ce sont de petites rues étroites ; jamais 25 toises en ligne droite. Les maisons sont en pierres et en général ont trois étages, mais petites, mesquines, sans aucune physionomie. Pas d’églises ; une cathédrale ridicule ; mais une des plus belles promenades du monde et où, tôt ou tard, on mettra des arbres, car ceux qui sont au Peyrou sont en si petit nombre qu’ils ne font pas masse d’ombre.

Partir le 3 mai à 11 h. pour Nîmes, car il faut passer à Nîmes pour aller à Arles[1].


Marseille, le 7 mai 1838[2].

Hier, dimanche, à 9 heures du soir, je suis arrivé des Martigues, bien fatigué. Ce matin, j’ai flâné avec délices dans cette jolie ville.

Les portes d’entrée des maisons me

  1. Où est Arles ? À faire le canal, le délicieux lac des Martigues, la singulière vue des Pennes.
  2. Du 6 mai au 29, séjour on peut dire charmant, si l’on excepte la pluie des premières journées. Arrivé le 6 mai, je m’en arrache le 29 après 23 jours, dont 7 ou 8 passés à Grasse, Cannes, Fréjus. — Le 29 aller à Saint-Rémy pour le monument : de là Tarascon et le lendemain Beaucaire.