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dans cette ville, que je compare à Bourges. Toutefois, conversation fort remarquable entendue chez le sellier par lequel je fais examiner la jolie calèche que M. L. a laissée pour moi à Toulouse et qui va me conduire à Perpignan et Port-Vendres. J’ai regretté de n’avoir pas été présenté aux trois jeunes gens élégants qui venaient parler au sellier de leurs voitures. Beaucoup d’esprit surtout chez celui qui a des cheveux blonds ; rare bon sens ; charmante vivacité[1].


Agen, le… [2].

De Toulouse à Port-Vendres, je dormis beaucoup. Arrivé, j’ai été tout à mon fer. J’ai donné une heure aux singuliers

  1. Je demande pardon au lecteur, homme de fortune sans doute, des détails suivants qui seront précieux en 1880 si toutefois cette baliverne existe encore en 1880.
    Bateau à vapeur de Bordeaux à Agen 10 fr.
    Dîner sur le bateau 3.50
    Diligence d’Agen à Toulouse en 12 heures 11 fr.
    Chambre excellente à l’hôtel Casset 1 fr.
    Dîner à table d’hôte abondant, mais grossiers personnages 2.50
    ½ tasse de café 0.30
    Livret du musée, 40 pages 1 fr.
    Étrenne au gardien 1.50
    Description de Toulouse 1.60
    Réfutation protestante du mandement de l’archevêque 1.50
  2. Arrivé à Agen le 29 mars à deux heures moins cinq. Parti de Toulouse ce matin à neuf heures et quart.