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pératrice Marie-Thérèse, de composer une cantate théâtrale pour le mariage de l’archiduc Ferdinand. L’impératrice avait choisi le célèbre Hasse, comme le plus ancien des maîtres de chapelle, pour composer l’opéra, et elle voulut que le plus jeune compositeur fût chargé de la cantate, dont le sujet était Ascanio in Alba. Il promit d’entreprendre ce travail, et partit au mois d’août pour Milan, où, pendant les solennités du mariage, on exécuta alternativement l’opéra et la sérénade.

En 1772 il composa, pour l’élection du nouvel archevêque de Salzbourg, la cantate intitulée le Songe de Scipion ; il passa l’hiver de l’année suivante à Milan, où il composa Lucio Silla, opéra séria, qui eut vingt-six représentations de suite. Au printemps de l’année 1773, Mozart était de retour à Salzbourg. Quelques voyages qu’il fit avec son père cette année et la suivante, à Vienne et à Munich, lui donnèrent occasion de faire différentes compositions excellentes, telles qu’un opéra buffa, intitulé la Finta Giardiniera, deux grand’messes pour la chapelle de l’électeur de Bavière, etc. En 1775, l’archiduc Maximilien s’arrêta quelque temps à Salzbourg, et ce fut à cette occasion que Mozart composa la cantate intitulée Il Re Pastore.