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eût eu un caractère encore plus mélancolique pour lui ressembler entièrement.

Le peintre a eu l’expression, mais elle s’est à peu près bornée à celle de l’innocence, de la timidité et du respect[1].

Mozart a peint la tendresse la plus passionnée et la plus délicate dans les airs :

Vedrò mentr’io sospiro,

Du comte Almaviva,

Non so più cosa son, cosa facio,

De Chérubin,

Dove sono i bei momenti,

De la comtesse,

Andiam, mio bene,

De Don Juan,

la grâce la plus pure dans

La mia Doralice capace non è,

De Cosi fan tutte,

et dans

Giovanni, che fate all’ amore,

De Don Juan.
  1. Voir les Deux jeunes Filles innocentes et craintives, n° 914, du Musée, où l’on peut remarquer que la gaieté manque aussi au Dominiquin. Les anges, qui devraient exprimer les mystères joyeux, n’ont point l’air heureux.
    Voir aussi la Jeune Femme amenée au Tribunal d’Alexandre, n° 919.