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hymne par quatre mille enfants : « Ce chant simple et naturel, ajouta-t-il, me donna le plus grand plaisir que la musique exécutée m’ait jamais procuré. »

Or ce chant, qui produisit un tel effet sur l’homme du monde qui avait entendu la plus belle musique instrumentale, n’est autre chose que[1]

Chercherai-je, pour que vous ne m’accusiez pas de sauter les difficultés, à vous définir le chant ? Écoutez madame Barilli, chantant, dans les Nemici generosi, que je vois annoncé dans le Journal des Débats :

Piaceri dell’ anima
Contenti soavi.

Écoutez-la dire, dans le Mariage secret, en se moquant de sa sœur, toute fière d’épouser un comte :

Signora Contessina[2].

  1. La mémoire de Haydn a un peu embelli ce chant. (Note d’après les errata de 1817.)
  2. M. Daniel Muller fait remarquer dans l’édition Champion qu’il s’agit plutôt du trio qui suit cet air quand Caroline appelle Lisette : Contessa Garbata. N. D. L. E.