Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, II, 1927, éd. Martineau.djvu/285

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
284
ROME, NAPLES ET FLORENCE

Canova sont bien médiocres : un seul est de lui ; on lit sur la base :

A domenico cimarosa
Ercole cardinale consalvi
, 1816.

Accident arrivé vers 1823. Un certain parti devenant le plus fort, tous ces bustes ont été exilés dans certaines petites salles obscures au Capitole.

Le tombeau de Raphaël, élevé à ce grand homme aussitôt après sa mort (1520), et sur lequel le cardinal Bembo fit mettre ces deux jolis vers :

Ille hic est Raphaël : timuit quo sospite vinci
Rerum magna parens et moriente mori,

était orné de son buste. Le tombeau a été mutilé, et le buste relégué au Capitole.

En France, comme les convenances gémiraient de l’inscription du buste de Cimarosa ! Je ne m’étonne plus de l’inclination secrète qui me faisait aimer le cardinal Consalvi. C’est le plus grand des ministres existant en Europe, parce que c’est le seul honnête homme. L’on sent bien que je fais une exception formelle pour les ministres du pays où ce voyage paraîtra.

Cet homme rare est abhorré par ses