Je me répète, avec une joie triste l’exclamation de Falstaff :
apoue, 8 février. — Je demande s’il
y a spectacle : sur la réponse affirmative,
j’y cours. J’ai bien fait : les
Nozze in Campagna, musique pleine d’esprit
du froid Guglielmi (fils du grand
compositeur), ont été jouées et chantées
avec toute la chaleur et tout l’ensemble
possibles, par trois ou quatre pauvres
diables qui gagnent huit francs chaque fois
qu’ils jouent.
La prima donna, grande femme bien faite, brune piquante et disinvolta, joue et chante avec tout le génie possible. J’oublie toute ma colère contre l’avilissement romain ; je redeviens heureux. Le héros du libretto, qui a été payé trente francs au poëte, est un seigneur amoureux d’une de ses sujettes (c’est le mot propre ici) ; la jeune fille va épouser un manant qui parle napolitain ; à chaque fois que le seigneur arrive pour expliquer son amour, il survient quelque embarras, et il faut