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la plume à la main, les murs Cyclopéens, objets de mon voyage ; j’examine une grande quantité de petits tombeaux d’albâtre ; je passe une soirée fort intéressante dans le couvent de MM. les frères Scolopi, c’est-à-dire chez des moines. Qui me l’eût dit il y a trois mois.

Je ne puis trop me louer de la politesse vraiment remplie de grâces de M. le marquis Guarnacci, chevalier de Saint-Étienne, qui a bien voulu me montrer son cabinet d’antiquités, et ensuite me conduire chez MM. Ricciarelli, patriciens de Volterre, qui ont un tableau du fameux Daniel Ricciarelli de Volterre, leur ancêtre et l’un des bons imitateurs de Michel-Ange. — Propreté charmante des fabriques de vases d’albâtre et de petites statues ; gentillesse de quelques-unes de ces petites figures. — Regards audacieux des capucins que je rencontre à la procession ; contraste avec leur humble démarche. L’évêque de cette ville de quatre mille habitants a quarante mille livres de rente.

J’ai trouvé bon nombre de mensonges et d’exagérations dans les planches que M. Micali, auteur de l’Italie avant les Romains (l’Italia avanti il dominio dei Romani), a consacrées à Volterre. Ce qui manque le plus aux savants italiens, après la clarté, c’est l’art de ne pas regarder comme prou-