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PRÉFACE

nature. On voit à leur lumière qu’il était né pour écrire. Il ne se mettait pas à sa table uniquement pour donner quelque pâture à un éditeur, mais parce qu’il ne pouvait penser profondément que la plume à la main.

Il vient ainsi d’improviser deux brochures ; elles sont prêtes, ou presque. Pour des raisons d’opportunité, par suite de la difficulté de trouver un éditeur ou pour tout autre motif, il renonce, momentanément à les publier. Mais son esprit toujours pétillant, toujours en éveil, le lance aussitôt sur une autre piste. L’agitation romantique continue de plus belle à Milan. Il n’y a pas une seule manifestation artistique, de quelque ordre qu’elle soit, qui ne reçoive des critiques ou des approbations au nom des doctrines en vogue. Stendhal en conçoit aussitôt l’idée d’un nouveau travail.

Tous les stendhaliens qui ont tenu entre leurs mains la très rare brochure originale de Racine et Shakspeare (1re partie, 1823) ou la première édition de la Vie de Rossini (1824) ont été intrigués par une singulière annonce. Ils y ont vu figurer, au revers du faux-titre, parmi les ouvrages du même auteur, un livre inconnu : « Del Roman-