comme un des hommes les plus aimables d’Italie, les plus roués, nous faisait de la musique à tous bouts de champ chez la comtesse Simonetta.
La nature a fait le Français vif et non pas gai. Exemple Alexandre Mallein. Et l’Italien mélancolique et tendre. Exemple Cimbat dont son rang et sa fortune auraient dû faire un ci-devant jeune homme et non pas un artiste[1].
Sur le ton que portent dans la discussion MM. Crozet, Paul et Chinese[2].
Le vicomte est remarquable par le bon ton. Ses pensées ne valent peut-être pas celles de Louis ou de M. Myself, mais ceux-ci gagneraient beaucoup en amabilité s’ils pouvaient prendre l’habitude d’exprimer les leurs comme lui[3]. On retrouve chez ces deux derniers quelques légères nuances des peines qu’ils se sont
- ↑ Dans leur conversation l’Allemand et l’Italien cherchent plus à faire sympathiser ; le Français à faire compter avec lui, à faire regarder celui qui parle comme un rival aimable, qu’à faire partager ses sentiments. À la première vue l’Allemand vous traite comme un ami, l’Italien comme un prince. Le Français avec la vanité sous les armes vient vous faire sentir qu’il est homme de bon ton.
- ↑ Paul désigne cet autre ami de Beyle : Barral ; et Chinese et Myself, Beyle lui-même.
N. D. L. É.
- ↑ Le bon ton étant de paraître désabusé de tout, le bon ton du vicomte est impossible à appliquer sur les idées, la plupart d’invention, de Louis et de Dominique. Août 1816.