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DE L’ÉDITEUR

thèque municipale de Grenoble, tome 10 des volumes R. 5.896.

Comme il le reconnaissait en prenant la plume, Beyle se proposait surtout de mettre en ordre des idées anciennes dont il avait déjà confié les premières rédactions à divers cahiers aujourd’hui perdus et dont quelques feuillets nous ont seuls été conservés. Quelques pages de copie se rencontrent ainsi au tome 15 de R. 5.896 et portent la date de février 1813. D’autres sont rassemblées dans un grand désordre au tome 25. Elles doivent dater également de 1813, mais elles ont été corrigées et annotées par Stendhal en 1816. Tout mutilés qu’ils soient, ces derniers feuillets sont cependant fort précieux pour compléter et éclairer les autres versions. Eux seuls contiennent l’ébauche d’un chapitre malheureusement déchiré et inutilisable mais dont le titre révèle tout l’intérêt : « Que la Comédie ne peut pas exister dans la République, que dans tous les Gouvernements à mesure que la République entre la Comédie sort. » Nous reconnaissons bien là un thème familier à Stendhal. Il l’a exprimé souvent, mais jamais plus clairement peut-être que dans une des notes manuscrites relevées par M. Édouard Champion sur un exemplaire des Promenades dans Rome qui appartient au marquis de la Baume :