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PRÉFACE

également qui quelques années plus tard y a relevé les jugements de Beyle sur Molière et les a publiés dans un petit volume : Molière jugé par Stendhal paru sans date et sans nom d’éditeur, imprimé en 1898 chez Charles Hérissey, à Évreux.

Quelques mois auparavant, Jean de Mitty avait publié de son côté dans son Napoléon, quelques pages isolées des réflexions de Stendhal sur les Femmes savantes qu’il avait empruntées aux manuscrits de Grenoble. Il l’avait fait avec le sans-gêne et l’absence de scrupules qu’il apporta à toutes ses publications stendhaliennes[1].

H. Cordier par contre a suivi avec fidélité la version que lui avait fait connaître le vicomte de Lovenjoul, car s’il lui fut donné de parcourir et d’inventorier le manuscrit original (celui du tome 18 de R. 5.896) auquel il ne prêta malheureusement pas une attention suffisante, il semble avoir tout à fait ignoré d’autre copie (celle du tome 10), et bien entendu tous les addenda et corrections de Stendhal. Il affirme du reste qu’en reproduisant la copie du Molière-Petitot il a puisé à la bonne source parce

  1. En plus des pages sur les Femmes savantes, Jean de Mitty avait aussi donné quelques lignes d’une note sur les Amants magnifiques qu’après lui j’ai reprise et que je publie en entier à la fin du chapitre sur Molière. Cette note, ne se trouve pas dans le livre de Cordier, car elle ne figure que sur les manuscrits de Grenoble.