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GEORGE DANDIN

comme si la bourgeoisie du mari ôtait le péché de l’adultère.


Deuxième situation :


La mère, femme de la cour avec les principes de la maréchale de Luxembourg (quand Boufflers parut à la cour), et portant sa fille qui est vertueuse et qui hésite à prendre un amant en lui demandant si elle a pris ses manières de penser là dans la noble famille de son mari, en se moquant de ses petits scrupules bourgeois.


Troisième situation :


Le père, vieux courtisan, portant sa fille à écouter l’amour d’un prince (on voit bien que j’écris toutes les situations dont j’ai l’idée, sans choisir).

En un mot le pauvre diable de mari étant attaqué par ses propres réserves, par ses secours naturels qui auraient été tels, s’il eût épousé une bourgeoise.

Il n’est pas besoin de dire que pour ces situations il eût fallu élever la condition de George Dandin. En faire par exemple un homme de finance, fermier général ayant hérité de 60.000 francs de rente de son père, ce qui permettrait de lui donner une âme sensible.

Ajouter à cela tout l’extérieur grossier