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un dieu indulgent

Voilà ce qui m’isole, et non l’absence d’un Dieu juste, bon, tout-puissant, point méchant, point avide de vengeance…

Ah ! s’il existait… hélas ! je tomberais à ses pieds. J’ai mérité la mort, lui dirais-je ; mais, grand Dieu, Dieu bon, Dieu indulgent, rends-moi celle que j’aime !

La nuit était alors fort avancée. Après une heure ou deux d’un sommeil paisible, arriva Fouqué.

Julien se sentait fort et résolu comme l’homme qui voit clair dans son âme.