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36. —G

A SON PÈRE

Paris, 12 ventôse XI. [Jeudi, 3 Mars 1803.}

'ai été on ne peut pas plus affligé, mon cher papa, d'avoir pu te donner quelque sujet de mécontentement ; je te supplie de croire que c'est absolu­ment par inadvertance et je t'assure que je n'ai pas un sentiment ni une pensée dont tu puisses être offensé le moins du monde.

Je sens profondément tout ce que je te dois, et je te remercie chaque jour en mon cœur de me permettre d'employer à mon instruction un temps que tous les jeunes gens font servir à acquérir une fortune. Ce bienfait m'est d'autant plus précieux qu'une fois cet âge perdu, il est impossible de le réparer, et que toute la vie d'un homme n'est que le dévelop­pement des qualités qu'il a acquises dans sa jeunesse.

Je ne sais comment j'ai pu me tromper dans les comptes de fructidor au point d'oublier dans la dépense une somme de 100 francs. Il est cependant certain qu'à

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