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PRÉFACE[1]


Vers l’an 1350[2], Pétrarque mit à la mode en Italie les manuscrits anciens, il suivit de là que l’on conserva aussi les manuscrits contemporains et cela dans un siècle où savoir lire et écrire était une honte parmi les gens comme il faut de France. C’est ce qui fait qu’en 1839 il y a tant de trésors dans les bibliothèques d’Italie. Remarquez que pour comble de bonne fortune l’Italie étant divisée en un grand nombre de petits

  1. Ces pages, rassemblées ici sans trop d’artifice, contiennent les remarques que, sous ce titre précisément de Préface, Stendhal a tracées de sa main en tête de trois des manuscrits italiens qui lui appartenaient. Sans doute ces préfaces n’étaient pas destinées à présenter telles quelles les recueils d’historiettes qu’il comptait tirer de ses manuscrits, mais formaient, comme le prouvent le contexte et les allusions à son écriture difficile, une sorte d’introduction aux manuscrits eux-mêmes. Elles contiennent cependant assez d’idées générales, et que Beyle eût certainement reprises un jour sous une forme ou une autre, pour qu’on ait cru devoir les retenir et les publier à cette place.

    M. Doyon, après MM. Ch. Henry et Ad. Paupe, en a donné l’essentiel en tête de son édition des Chroniques Italiennes mais c’est pour la première fois qu’on en pourra lire ici un texte à peu près correct et intégral. N. D. L. É.

  2. Ce fragment non daté se trouve au début du manuscrit No 179. N. D. L. É.