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delà du Tanguégnica, le fil de laiton représente la monnaie d’or.

Mes achats terminés, j’éprouvai un certain orgueil à inspecter mes ballots, rangés et empilés dans le vaste magasin du capitaine Webb. Ma tâche cependant n’était que commencée : il me fallait encore des provisions de bouche, des ustensiles de cuisine, des sacs, des tentes, de la corde, des ânes et leur équipement, de la toile, du goudron, des aiguilles, des outils, des armes, des munitions, des médicaments, des couvertures : un millier de choses à se procurer.

Vers cette époque, John William Shaw, natif de Londres, et troisième contre-maître sur un navire américain, vint m’offrir ses services. Il avait de l’adresse, savait manier l’aiguille et les ciseaux, était assez habile navigateur, plein de bon vouloir, actif et complaisant ; je pouvais employer utilement toutes ces qualités ; bref, j’engageai Shaw à raison de trois cents dollars par an, comme second maître d’équipage, Farquhar étant le premier.

Il me restait à enrôler vingt hommes d’escorte, à les armer, à les équiper. Avec l’aide de Johari, premier interprète du consulat, je m’assurai en quelques heures des services d’Oulédi, ancien domestique de Grant ; d’Oulimengo, de Barati, de Mabrouki, le serviteur de Burton, et d’Ambari. Tous les cinq avaient suivi Speke. Quand je leur demandai s’ils consentaient