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fut à la fois rapide et fructueuse, et les razzias se multiplièrent d’autant plus.

Parmi les chefs de ces expéditions, était Kisabengo, dont nous avons raconté l’histoire, et qui au trafic des habitants, joignant la conquête du sol, étendit le Ségouhha jusque dans la vallée où il fonda Simbamouenni. À l’époque de cette fondation, il ne restait plus qu’un petit nombre des hommes de l’Oudoé : presque tous avaient été arrachés à leur demeure.

Autrefois, dans ce pays, la guerre n’était causée que par les disputes des chefs ; elle est maintenant fomentée par les traitants de la Mrima, qui en ont besoin pour approvisionner d’esclaves le marché de Zanzibar.

L’escadre qui est en croisière dans ces parages a le pouvoir d’arrêter l’infâme négoce, au moins du côté des Ségouhhans. Ne peut-elle pas détacher un bateau à vapeur avec cinquante hommes, qui remonteront le Vouami jusqu’au village de Kigongo ? Là, on n’est plus qu’à trente-trois kilomètres de Simbamouenni : huit ou neuf heures de marche. Parti le soir, le corps d’armée attaquerait la ville au point du jour ; et, y mettant le feu, détruirait le pivot de la traite de l’homme dans cette partie de l’Afrique.

Les habitants des montagnes du Sagara n’ont guère plus à se louer des Zanzibarites, des traitants de la Mrima, des Ségouhhans, que de leurs voisins septentrionaux, les belliqueux Hombas ou Massaï ; aussi