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porte successivement, d’après le même voyageur, les noms de Roudehoua, Macata et Moucondocoua.

Quant à ce qui devrait être particulier à un lieu ou sédentaire par nature, et ce qui l’est ordinairement, comme les bourgs, les stations ou zéribas et les villes, il arrive, du moins en Afrique, que c’est momentané ou changeant de place. Bâtiments, construits en matériaux peu solides, bois, écorces, pétioles de palmier, vannerie de rotin, ils tiennent là plus du campement que de la ville. Minés par des légions d’êtres rongeurs, grouillants, destructeurs et rampants, ils tombent en ruine, et, quand ils ne sont pas incendiés, sont du moins abandonnés pour des bâtiments neufs, faciles et peu chers à construire. Ces assemblages de huttes ne durent guère plus d’une dizaine d’années dans le même endroit. S’ils ont conservé le nom, ils ont du moins changé de place ; mais ordinairement ils s’appellent autrement, parce que leur chef est différent. Lechoulatébé, Mosilicatsi et Séchéké ont ainsi donné leur nom à leur capitale. Cependant les localités sont aussi désignées d’après certaines circonstances physiques ou politiques, et c’est alors d’elles que leurs seigneurs et maîtres reçoivent un nom au lieu de leur donner le leur. Ainsi Kisabengo, ayant fondé la cité Lion (Simbamouenni), a quitté le sien pour celui de sa ville. Puis, d’autres portent plusieurs noms comme Cazê-Tabora ou comme les villages de la Suisse allemande qui jouissent d’une