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désir, votre dernier mot. Et maintenant, docteur…

– Oh ! je vais vous conduire ; il faut que je vous voie en route.

– Merci. Allons, mes hommes ; nous retournons chez nous ! Kirangozi, déployez le drapeau, et en marche ! »

La maison paraissait désolée ; peu à peu elle s’effaça à mes regards.

Nous marchions côte à côte. La bande se mit à chanter. J’attachai de longs regards sur Livingstone pour mieux graver ses traits dans ma mémoire. « Docteur, lui dis-je, autant que j’ai pu le comprendre, vous ne quitterez pas l’Afrique avant d’avoir élucidé la question des sources du Nil ; mais, quand vous serez satisfait à cet égard, vous reviendrez satisfaire les autres. Est-ce bien cela ?

– Exactement. Dès que mes hommes seront arrivés, je partirai pour l’Oufipa, je traverserai le Roungoua, je suivrai la partie méridionale du Tanguégnica et, prenant au sud-est, je gagnerai la résidence de Chicambi, sur la Louapoula. Après avoir franchi cette rivière, j’irai droit à l’ouest, aux mines de cuivre du Catanga, d’où je me rendrai aux quatre fontaines, qui, d’après les indigènes, sont à huit jours au sud des mines. Quand je les aurai trouvées, je reviendrai par Catanga aux demeures souterraines du Roua. Dix jours de marche au nord-est de ces cavernes me conduiront au lac Kamolondo. Grâce au bateau que vous me laissez, je m’embarquerai sur ce lac, je remonterai la Loufira jusqu’au lac Lincoln ; puis je