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la théorie, être aussi isolé qu’on le pensait d’abord. On doit s’y rencontrer avec quelqu’un. Voici d’abord, en effet, un extrait de l’Explorateur (10 février 1876, n° 54) où un correspondant, dont la signature n’est pas donnée, s’exprime en ces termes : « L’orthographe des noms et des mots étrangers (j’entends ceux des peuples qui ne se servent pas de nos lettres latines) est une difficulté sérieuse en géographie comme en philologie. Je vois avec plaisir que vous semblez vous en préoccuper, ou, du moins, que l’on fait des progrès sous ce rapport en France. Les noms venant de l’Algérie sont mieux orthographiés qu’on ne le faisait autrefois, et c’est avec raison que vous écrivez Achantis, au lieu de l’orthographe anglaise (Ashantees) qu’on a vue si souvent dans les journaux. Permettez-moi, pourtant, de vous dire que c’est à tort que vous regardez presque toujours l’y initial comme une voyelle. Cette lettre représente une véritable consonne (le j des Allemands, l’y initial des Anglais) ; il ne faut donc pas écrire l’Yunnan, mais bien le Yunnan, comme on dit le yacht… » Ajoutons à cela un passage d’un excellent article publié, dans la Revue des deux Mondes du 1er septembre 1875, par M. A. Maury, sous ce titre l’Invention de l’Écriture. On y lit à la page 158 : « Grande est la difficulté qu’offre le problème de l’adoption d’un même système de transcription pour rendre les mots appartenant aux langues orientales.