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gloire pour ses grandes et sages œuvres dans la création.[1].

Ils s’environnent de maîtres selon leurs propres désirs et selon la démangeaison de leurs oreilles. (2 Tim. IV, 3). N’est-ce pas ce que font de nos jours les hommes du monde et souvent même les prêtres du Seigneur ? Ne savent-il pas trouver des docteurs qui flattent leurs oreilles ? Ils puisent leurs connaissances non chez le seul maître qui est Jésus-Christ, non dans son Évangile et dans son Église, mais chez les hommes de lettres, chez les journalistes, chez les romanciers, chez les poètes, chez les comédiens, et s’écrient : Oh ! que c’est intéressant ! oh ! que c’est édifiant ! et, sinon de vive voix, du moins par leurs actions, ils semblent dire : nous n’avons nul besoin ni d’Évangile, ni d’Église, ni d’office divin, ni de sacrements, ni de sermons qui nous prêchent la parole de Dieu. Nous avons de si bons maîtres pour nous enseigner la morale ! Seigneur Jésus ! à quelle décadence sommes-nous arrivés ? Nous renions vos paroles ![2]

— Si une vérité quelconque se trouve énoncée dans l’Écriture sainte, si elle a été commentée et expliquée par les saints Pères, dont Dieu a éclairé l’intelligence et proclamé la gloire, et si notre cœur l’a conçue dans toute sa clarté vivifiante, il est évident que, dans ces conditions, le doute ou la méfiance à son égard constituent un des plus graves péchés, car ils prouvent une présomption diabolique de l’intelligence et du cœur.[3].

— Qu’y a-t-il de plus ferme, de plus stable, de plus puissant que le Verbe ou la Parole ? C’est le Verbe qui a créé l’univers et qui le soutient : Soutenant tout par sa parole toute puissante. (Heb. I. 3). Et pourtant, nous

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